Dernières actualités avec #garanties de sécurité


La Presse
16 hours ago
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Les Européens se réunissent pour discuter des garanties de sécurité
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président français, Emmanuel Macron, co-présideront une réunion de la « coalition des volontaires », mardi. Les Européens se réunissent pour discuter des garanties de sécurité (Paris) La France et le Royaume-Uni réunissent ce mardi en visioconférence la « coalition des volontaires », une trentaine de pays essentiellement européens, sur les garanties de sécurité au centre des discussions pour mettre fin au conflit en Ukraine. Agence France-Presse Le président français Emmanuel Macron a annoncé la tenue de consultations vers 12 h (6 h heure de l'Est) des « 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé » à l'issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi dernier. Londres a confirmé que le premier ministre britannique Keir Starmer coprésiderait la visioconférence avec M. Macron. « Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc […] nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état-major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi », a expliqué M. Macron dans une entrevue diffusée mardi matin par une télévision française. PHOTO YVES HERMAN, AGENCE FRANCE-PRESSE Le président français Emmanuel Macron a annoncé la tenue de consultations des « 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé » à l'issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska. Donald Trump a assuré lundi, sans entrer dans les détails, que les États-Unis « seraient impliqués » dans la sécurité future de l'Ukraine, un sujet crucial pour Kyiv et les Européens. « Nous leur donnerons une très bonne protection », a-t-il promis. M. Macron, qui avait accompagné lundi le président ukrainien à la Maison-Blanche avec d'autres dirigeants européens, a par ailleurs estimé qu'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe. « Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective, a-t-il déclaré, ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays ». « Garanties de sécurité » Donald Trump doit commencer les préparatifs d'une rencontre entre MM. Zelensky et Poutine, qui rejetait jusqu'ici une telle réunion, au terme de ce qu'il a qualifié de « très bonne » entrevue lundi avec le président ukrainien et les dirigeants européens. Le président russe a finalement accepté le principe de cette rencontre, qui devrait se tenir dans les deux semaines, lors d'un entretien téléphonique lundi avec son homologue américain. « Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale » avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré M. Zelensky à la presse. Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l'Ukraine, qui n'ont pas été abordées lundi à la Maison-Blanche, sont « une question que nous laisserons entre moi et Poutine », a-t-il ajouté. Dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix en Ukraine et a mis en garde contre toute « naïveté ». Vladimir Poutine est « un prédateur, un ogre à nos portes » qui « a besoin de continuer de manger [pour] sa propre survie », a-t-il dit, « c'est une menace pour les Européens ». PHOTO KEVIN LAMARQUE, ARCHIVES REUTERS Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le président américain, Donald Trump Lundi, le président américain et ses invités ont « discuté de garanties de sécurité pour l'Ukraine, des garanties qui seraient fournies par divers pays européens, en coordination avec les États-Unis d'Amérique », selon le président américain. Elles « seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé […] d'ici une semaine à dix jours », a indiqué pour sa part M. Zelensky. « Augmenter les sanctions » Moscou refuse toute garantie de sécurité passant par l'OTAN et son mécanisme de défense collective, le célèbre article 5. Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social qu'une rencontre Zelensky-Poutine serait suivie d'une tripartite avec lui-même, visant à mettre fin à trois ans et demi d'un conflit meurtrier déclenché par l'invasion russe. « Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c'était vraiment la meilleure », a déclaré pour sa part le chef de l'État ukrainien lundi. Avant une réunion élargie avec les dirigeants européens, les deux hommes avaient eu un entretien bilatéral dans le bureau Ovale. Le chancelier allemand Friedrich Merz, également présent lundi à la Maison-Blanche, a de son côté estimé que l'Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d'un éventuel accord de paix. « La demande russe visant à ce que Kyiv renonce aux parties libres du Donbass correspond, pour parler franchement, à une proposition visant à ce que les États-Unis renoncent à la Floride », a-t-il lancé. Emmanuel Macron a lui appelé à « augmenter les sanctions » contre la Russie si les futurs pourparlers échouaient. Donald Trump a répété lundi qu'il n'était selon lui pas nécessaire d'en passer par un cessez-le-feu avant un accord de paix définitif, alors que le plus sanglant conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale se poursuit, avec des attaques de drones et de missiles balistiques russes. Pékin a dit mardi « soutenir tous les efforts » vers la paix, prônant « le dialogue et la négociation », comme « seule voie viable pour résoudre la crise ukrainienne ».


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2 days ago
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Macron affirme que Poutine ne veut pas la paix mais une «capitulation» de l'Ukraine
La question des garanties de sécurité en faveur de l'Ukraine est au centre de l'élaboration d'un éventuel accord de paix. Elles auraient pour but de dissuader la Russie d'attaquer de nouveau l'Ukraine. Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé dimanche que son homologue russe, Vladimir Poutine, ne voulait pas la paix mais une «capitulation» de l'Ukraine, à l'issue d'une réunion en visioconférence avec la «coalition des volontaires» alliés de Kiev. «Est-ce que je pense que le président Poutine veut la paix? Si vous voulez mon intime conviction, non. Il veut la capitulation de l'Ukraine, c'est ça qu'il a proposé», a jugé le chef de l'État français, en disant vouloir «une paix robuste, durable, c'est-à-dire respectueuse du droit international, (...) qui respecte la souveraineté, l'intégrité territoriale de tous les pays». Il a estimé au contraire que Donald Trump recherchait la paix entre la Russie et l'Ukraine. Publicité «Front uni entre Européens et Ukrainiens» À la veille d'une rencontre entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lundi à Washington, à laquelle Emmanuel Macron et plusieurs responsables européens doivent également participer, «notre volonté est de présenter un front uni entre Européens et Ukrainiens», et de demander aux Américains «jusqu'à quel point» ils sont prêts à contribuer aux garanties de sécurité qui seraient offertes à l'Ukraine dans un accord de paix, a encore dit le président français. La question des garanties de sécurité en faveur de l'Ukraine est au centre de l'élaboration d'un éventuel accord de paix car elles auraient pour but de dissuader la Russie d'attaquer de nouveau l'Ukraine. Il s'est montré prudent sur la possibilité avancée par Donald Trump de faire bénéficier à l'Ukraine de protections similaires à celles de l'Otan, sans pour autant que Kiev ne devienne membre de l'Alliance atlantique. «Je crois qu'un article théorique n'est pas suffisant. La question, c'est la substance», a-t-il estimé. «Comment nous assurer collectivement que l'ordre international est respecté et que notre sécurité à tous est protégée, parce qu'il en va de la sécurité des Européens et de la France», a-t-il encore déclaré depuis sa résidence d'été du Fort de Brégançon (sud-est de la France), après plus de deux heures de réunion de la «coalition des volontaires». «Il ne peut pas y avoir de discussions territoriales sur l'Ukraine sans les Ukrainiens» et, «de la même manière pas de discussion sur la sécurité des Européens sans eux», a ajouté Emmanuel Macron, demandant que ces derniers soient conviés aux prochains sommets sur l'Ukraine. «Nous allons demain (à Washington) pas simplement pour accompagner le président ukrainien, nous y allons pour défendre les intérêts des Européens», a-t-il souligné.


La Presse
3 days ago
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Washington a proposé à Kyiv des « garanties de sécurité » inspirées de celles de l'OTAN
Washington a proposé à Kyiv des « garanties de sécurité » inspirées de celles de l'OTAN (Kyiv) Les États-Unis ont proposé samedi à l'Ukraine une garantie de sécurité inspirée de celle de l'article 5 de l'OTAN, mais sans adhésion formelle à l'Alliance atlantique, a indiqué une source diplomatique qui a requis l'anonymat. Agence France-Presse « Comme une des garanties de sécurité pour l'Ukraine, la partie américaine a proposé une garantie de type article 5, hors de l'OTAN, avec l'accord a priori de [Vladimir] Poutine », a souligné cette source. Elle ajoute que cette proposition a été faite à Kyiv samedi lors de l'appel téléphonique entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky et « réitérée » ensuite lors de la poursuite de cet appel avec des dirigeants européens. La première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui a participé à l'appel, a également affirmé que le président américain avait soulevé cette idée, qu'elle soutient depuis plusieurs mois. Dans un communiqué, Mme Meloni a indiqué samedi qu'il s'agirait pour commencer de définir « une clause de sécurité collective qui permettrait à l'Ukraine d'obtenir le soutien de tous ses partenaires, y compris des États-Unis, prêts à agir dans le cas où elle serait attaquée à nouveau ». L'article 5 du traité de l'Alliance Atlantique pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours. En mars, devant le Sénat italien, Giorgia Meloni avait insisté sur le fait qu'une réponse des alliés de Kyiv en cas d'attaque n'impliquerait pas forcément d'entrer en guerre contre la Russie. L'article 5 de l'OTAN dispose que « l'usage de la force est une possible option, mais ce n'est pas la seule option », avait-elle souligné. Aucun détail Une autre source au fait du dossier, également sous couvert d'anonymat, a confirmé à l'AFP que l'idée d'une protection inspirée de celle de l'OTAN avait été évoquée lors de l'appel de samedi. « Mais personne ne sait en détail comment cela fonctionnerait et pourquoi [Vladimir] Poutine accepterait cela s'il est catégoriquement contre l'OTAN et qu'il est évidemment contre toute garantie effective de la souveraineté de l'Ukraine », a nuancé cette source. Selon cette source, cette question pourrait être évoquée lors de la rencontre prévue lundi à Washington entre MM. Trump et Zelensky. L'organisation d'une possible rencontre trilatérale entre MM. Poutine, Trump et Zelensky, « le rôle de l'Europe » dans un processus de paix, les garanties de sécurité « et leur efficacité », ainsi que la question territoriale figurent parmi les « nombreuses » autres questions qui doivent être abordées. « [Vladimir] Poutine a vraiment réussi à pousser l'idée que les Ukrainiens quittent le Donbass », dans l'est de l'Ukraine, a ajouté cette source, une possibilité à laquelle s'oppose M. Zelensky. Officiellement, l'Ukraine aspire de longue date à rejoindre l'OTAN, mais Donald Trump a rejeté cette possibilité après son retour à la Maison-Blanche en janvier. Kyiv demande des « garanties de sécurité » solides pour prévenir la Russie de l'attaquer à nouveau après un éventuel cessez-le-feu sur le front. Pour sa part, la Russie s'oppose à toute adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, qu'elle présente comme une menace existentielle à sa sécurité. Si la proposition faite à l'Ukraine était prise « au pied de la lettre, elle pourrait fournir l'ingrédient essentiel à un accord de paix durable que les puissances européennes réclament », a déclaré samedi à l'AFP Keir Giles, chercheur au sein du groupe de réflexion britannique Chatham House, qui juge cette idée « intrigante ». Mais sans plus de détails, « il est impossible de dire pour l'instant s'il s'agit d'une contribution significative à un accord de paix ou d'une nouvelle formulation potentiellement trompeuse qui pourrait donner l'apparence d'une garantie de sécurité alors qu'elle n'offrirait en réalité aucune protection contre la Russie », a-t-il averti.